Emparez-vous de l'économie !
Bifurcations
L'heure des choix
Les 31 sessions de la 9ème édition, en ligne !
Sessions du mardi 12 octobre 2021
Amphithéâtre du Campus Eiffel de l'INSEEC U.
10 rue Sextius Michel, 75015 Paris
Métro Dupleix (L6)
#1 / Bifurcations : l’heure des choix
Session Les Economiques, conçue par Pierre-Pascal Boulanger, Président-fondateur du Printemps de l'économie, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Ouverture de la 9ème édition du Printemps de l'économie
- Pierre-Pascal Boulanger, Président-fondateur des Economiques et du Printemps de l'économie
- Sylvie Faucheux, Dean Recherche, Relations institutionnelles & RSE INSEEC U., Directrice Générale IFG Executive Education.
La pandémie de la Covid 19 et la gestion de la crise économique hors-norme qui s’en est suivie ont occulté des débats l'essentiel : quelles bifurcations doivent urgemment envisager nos sociétés face aux grands défis qu'elles doivent relever ? L’effet amplificateur des médias, tournés exclusivement depuis deux ans sur l’épidémie et ses conséquences économiques et sociales, a restreint le débat démocratique. A quelques mois des présidentielles, il est temps de rouvrir le débat. Car le changement climatique et ses conséquences, la reprise de la course aux armements, la course au leadership mondial dont nous parlions dans l’édition précédente du Printemps de l’économie (“Guerres et Paix”) n’ont pas disparu. Loin de là ! Quelles sont donc ces bifurcations ? L'écologie politique deviendra-t-elle plus qu'un élément de communication, mais réellement une priorité ? Pour ce faire, faudra-t-il simplement adapter ou changer radicalement nos modèles productifs ? Quelle acceptation sociale des conséquences de ces choix ? Le retour à une certaine souveraineté est-elle possible et si oui, à quel prix ? Qu’en pensent les français (notre sondage OpinionWay pour le Printemps de l'économie et l'INSEEC U. réalisé mi-septembre) et qu’en pensent les spécialistes ?
Intervenant-e-s :
- Michel Aglietta, Conseiller scientifique, CEPII
- Agnès Bénassy-Quéré, Chef économiste, Direction Générale du Trésor
- Sylvie Faucheux, Dean Recherche, Relations institutionnelles & RSE INSEEC U., Directrice Générale IFG Executive Education.
- René Passet, Professeur émérite d’économie, Paris I Panthéon-Sorbonne
- Modératrice : Célia Quilleret, Journaliste à France Inter, spécialiste environnement
#2 / Innovation, planification, redistribution, protection : faut-il réinventer l'Etat ?
Session Les Economiques, conçue par Xavier Timbeau, Directeur général de l'Ofce Sciences-Po, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Quels nouveaux rôles pour l'Etat dans la France d'aujourd'hui ? Quelle redistribution pour le XXIème siècle face aux nouveaux risques, à une moindre croissance, à la montée des disparités intergénérationnelles ? Comment, et avec qui, conduire la planification pour rendre prioritaire les politiques de long terme ? Sur quoi devrait porter cette planification ? Quel rôle de l'Etat pour la stratégie industrielle (ou pour l'autonomie stratégique) et comment positionner l'Etat sur la question de l'innovation (post Mazzucato) ? Autant de questions clés auxquelles il faudrait enfin répondre !
Intervenant-e-s :
- Catherine Audard, Professeur de philosophie morale et politique à la London School of Economics
- Hippolte d'Albis, Directeur de recherche au CNRS et professeur à l’École d'économie de Paris, PSE
- Jean Pisani-Ferry, titulaire de la chaire Tommaso Padoa-Schioppa à l’Institut universitaire européen de Florence, Senior Fellow à Bruegel (Bruxelles) et Non-Resident Senior Fellow au Peterson Institute (Washington DC).
- Xavier Ragot, Président de l’OFCE
- Xavier Timbeau, Directeur général de l’OFCE
- Modérateur : Xavier Timbeau, Directeur général de l’OFCE
#3 / Le modèle de l’enseignement supérieur doit-il se réinventer ?
Session OMNES Education, conçue par Sylvie Faucheux, Dean Recherche, Relations institutionnelles & RSE INSEEC U., Directrice Générale IFG Executive Education, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Dans le monde entier, le modèle de l'enseignement supérieur connaît une profonde transformation, non seulement dans le sillage de la crise sanitaire qui accélère sa transition digitale, mais aussi pour répondre à la prise de conscience de l'urgence écologique et plus largement aux Objectifs du Développement Durable.
Ces tendances de fond appellent à un changement à la fois des contenus pédagogiques et des modalités de leur délivrance. De l'apprentissage actif et de la pédagogie inclusive aux cours en ligne et hybrides en passant par les green skills, quel nouveau modèle soutenable l'Enseignement Supérieur est-il en mesure d'inventer afin de former de nouvelles générations d'étudiants capables de répondre aux défis du XXIème siècle ?
Cette session des Printemps de l'Economie vous permettra de mieux comprendre les nouvelles tendances et expériences apprenantes de l'Enseignement Supérieur au niveau international, les nouveaux acteurs du pure digital qui se positionnent sur ce secteur avec les risques, à terme, de prise en main par les GAFAM, et les conditions qui permettraient aux Etablissements d'Enseignement Supérieur de réussir à relever le défi de leur "réinvention".
Intervenant-e-s :
- Sylvie Faucheux, Dean Inseec U. & Directrice IFG Executive Education
- Hugues Ferreboeuf, chef de projet "The Shift Project"
- Delphine Lesserre, Professeur à HEC Montréal, Fondatrice d'Alkaia Education
- François Taddei, Directeur du CRI (Centre de Recherche Interdisciplinaire), Université Paris Descartes
- Modératrice : Aurélie Djavadi, Cheffe de rubrique éducation, The Conversation
#4 / Un euro numérique, quels enjeux ?
Session Banque de France/Educfi, conçue par Thomas Argente, Senior Advisor, Direction des Infrastructures, de l'Innovation et des Paiements de la Banque de France
Comme près de neuf banques centrales sur dix à travers le monde, la Banque centrale européenne réfléchit actuellement à la création d'une monnaie numérique de banque centrale (MNBC), un « euro numérique ». Il s'agirait d'accompagner le progrès technologique et la digitalisation croissante des paiements en rendant disponible une forme numérique de la monnaie publique, la monnaie de banque centrale, actif de règlement le plus sûr et liquide. Créer un euro numérique soulève un certain nombre de questions qu'éclaireront utilement les regards croisés du banquier central, de l'universitaire, du banquier privé, de l'acteur de l'industrie des crypto-actifs : un tel euro numérique serait-il nécessaire pour la zone euro et quels en seraient les bénéfices attendus ? Générerait-il des risques (économiques, financiers...) et comment les prévenir ? Quel design et quels rôles respectifs pour le secteur public et le secteur privé sembleraient-ils les plus adaptés ? Comment créer les conditions de succès ?
Intervenant-e-s :
- Nathalie Aufauvre, Directrice générale de la stabilité financière et des opérations, Banque de France
- Olivier Ou Ramdane, Président d'Iviplus, Co-fondateur de Lugh
- Julien Prat, Directeur de Recherche CNRS (CREST), ENSAE, École Polytechnique
- Yves Tyrode, Directeur général Innovation, Digital, Data, BPCE
- Modératrice : Joëlle Toledano, Professeur émérite en économie, associée à la Chaire « Gouvernance et Régulation » de l'Université Paris-Dauphine
#5 / La reprise : une opportunité à saisir pour une relance durable
Session Institut pour la Recherche, Caisse des Dépôts, conçue par Isabelle Laudier, Responsable de l'Institut et membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Et si, au sortir de cette crise sanitaire sans précédent, on privilégiait le long terme sur le court terme, le structurel sur le conjoncturel ? Comment construire ce "monde d'après" tant évoqué ? Et si la reprise était enfin l'occasion de faire plus qu'un simple plan de relance : de la relance durable ? Une relance verte ?
Intervenant-e-s :
- Marc Baudry, Chaire Economie du Climat, Université Paris Dauphine-PSL, LEDa
- Andreas Eisl, Chercheur, politiques macroéconomiques et budgétaires, dette publique, investissements, Institut Jacques Delors
- Louise Kessler, Directrice du programme Economie d’I4CE – Institut de l'économie pour le climat
- Claire Visentini, Responsable du Pôle Stratégie durable et Évaluation, Banque des Territoires
- Modératrice : Isabelle Laudier, Responsable de l’Institut pour la Recherche, Caisse des Dépôts
#6 / 15h15 - 16h15
Bâtir une France de la transition en excédent commercial
Session Xerfi, conçue par Olivier Passet, Directeur de la recherche, Xerfi
Transition écologique, transition digitale, « silver » économie, ces trois grandes forces de transformation agissent déjà puissamment sur la reconfiguration productive des pays avancés. Dans ces trois domaines, les politiques publiques privilégient aujourd’hui l’utilisation, la diffusion desprocess et des pratiques qui s’inscrivent dans le sens du progrès : elles incitent et cofinancent l’isolation thermique, subventionnent le véhicule électrique, taxent les pratiques polluantes, se préoccupent de la digitalisation de l’administration, de nos industries, notamment des PME, et mutualisent le coût de la santé. Le plan de relance se revendique comme un grand plan d’investissement. Cela n’en fait pas pour autant un plan d’offre, garantissant que s’organise sur le territoire une offre de matériaux, de technologies qui viendront en appui des transformations, sans dépendance excessive aux importations. In fine, quand le gouvernement finance le climat, le numérique ou la santé, renforce-t-il le tissu productif local, où les entreprises chinoises, américaines ou allemandes ? Cette question du bon positionnement de nos filières est l’angle mort de nos politiques. Or dans ces trois domaines, la maîtrise des segments de production à forte valeur ajoutée et des matières premières est un enjeu stratégique crucial. Le positionnement des pays sur ces filières, en amont de la transformation, conditionne leur puissance économique future et la maitrise des coûts. L’économie française dispose-t-elle aujourd’hui des capacités financières, productives et humaines pour extraire de la valeur dans ces trois champs stratégiques ? Dans la transition écologique qui s’accélère, dispose-t-elle notamment d’une maîtrise suffisante des technologies et matières premières clés ? Investit-elle les maillons de la chaîne de valeur essentiels à une croissance décartonnée, mobilisant des emplois ancrés sur le territoire et sans dépendance excessive à l’égard du reste du monde ? Dispose-t-elle des groupes et des PME qui lui permettront à terme d’être exportatrice nette ? Cette question sera déclinée dans les deux autres domaines (digital et santé). La session sera l’occasion de mettre en avant la spécialisation souvent méconnue des entreprises françaises dans ces domaines moins visibles du B-to-B et de sensibiliser sur la nécessité de concevoir une véritable politique industrielle de la transition, non exclusivement centrée sur la dépense ou les taxes.
Intervenant-e-s :
- Anaïs Voy-Gillis, Chercheuse associée, Université de Haute Alsace
- Alexandre Mirlicourtois, Directeur de la conjoncture et de la prévision, Xerfi
- Philippe Gattet, Directeur d'études, spécialiste de stratégie des entreprises, Xerfi
- Modérateur : Olivier Passet, Directeur de la Recherche, Directeur des synthèses économiques, Xerfi
#7 / Pour un nouveau multilatéralisme ?
Session Les Economiques avec le CEPII, conçue par Michel Fouquin, Conseiller scientifique, CEPII, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Les attaques répétées du Président Trump ont mis à mal certaines institutions multilatérales qui étaient déjà souvent contestées pour leurs insuffisances. Quatre décennies de mondialisation plus ou moins heureuses qui avaient permis notamment de faire reculer la pauvreté et de contribuer à la baisse des prix des biens de consommation, mais elles montraient aussi, de plus en plus, les limites du système économique mondial avec notamment la montée des inégalités internes aux nations, la destruction des écosystèmes, la sur-spécialisation des économies.
La crise actuelle et la nouvelle présidence américaine doivent être l’occasion de repenser le multilatéralisme.
En dehors du climat, question centrale abordée par ailleurs, il semble que parmi les sujets les plus urgents à affronter on peut citer:
La sécurité des approvisionnements. En effet la pandémie a révélé la fragilité des approvisionnement de certains produits de santé et plus récemment encore celle de composants électronique au cœur de la révolution numérique
Les questions liées à la protection de la propriété intellectuelle. C’est une question qui a pris un caractère aigu par exemple pour les vaccins. Peut-on, doit-on, imposer l’idée de bien public mondial, dans quels cas ? A l’inverse doit on renforcer la protection de certains équipement industriels, limiter la concentration de certaines industries numériques en Asie, imposer le principe de réciprocité dans l’accès aux marchés notamment à ceux liés aux GAFAM etc.
Créer une imposition mondiale minimale sur les plus grosses fortunes et sur les entreprises les plus rentables en vue de faire face aux charges des dettes publiques et de façon à réduire les inégalités.
Enfin pour faire face aux conséquences de l'explosion des dettes publiques et des inégalités, quel devrait être le rôle de la coopération financière internationale ?
Intervenant-e-s (sous réserve) :
- Sébastien Jean, Directeur du Cepii
- Margaret K Kyle, Professeur d'Economie, MINES ParisTech (CERNA de l'Ecole des Mines)
- Mathilde Lemoine, Cheffe économiste du groupe Edmond de Rothschild. Professeure en macro-économie internationale à Sciences-Po Paris
- Farid Toubal, Professeur d'Economie. Université Paris-Dauphine - PSL (LEDa) , CEPII
- Modérateur : Christian Chavagneux, éditorialiste, Alternatives économiques
#8 / Choisir, c'est renoncer... mais à qui ? à quoi ?
Session Les Economiques, conçue par Isabelle Barth, Professeure agrégée de Sciences de Gestion, Université de Strasbourg, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
La vie est faite de choix. Or faire un choix, c’est renoncer, abandonner d’autres options, d’autres partenaires, d’autres lieux, d’autres vies …. Comment fait-on ces choix ? Est-ce un processus rationnel ou bien les émotions l’emportent-elles ? Peut-on dissocier les décisions professionnelles des décisions personnelles ? Comment ne pas se tromper ? Comment évaluer les conséquences ? Que tire-t-on de ses succès ? Peut-on éviter les remords et les regrets ?
Les trois participants à la table ronde ont fait des choix importants dans leur vie, ont connu d’importantes bifurcations et ils viendront en témoigner, en gardant en tête la phrase de Mandela : « Quelquefois on réussit, quelquefois on apprend ».
Intervenant-e-s :
- Isabelle Barth, Professeure agrégée des Universités en sciences de gestion, chercheuse, Université de Strasbourg, Manager (elle a dirigé l’EM Strasbourg et l’INSEEC Grande Ecole).
- Tawhid Chtioui, Président-fondateur et Dean d'Aivancity School for Technology, Business & Society Paris-Cachan
- Bénédicte Tilloy, Professeure à SciencesPo, Co-fondatrice de 10h32, une communauté et une entreprise dédiée aux dirigeants, Ancienne DRH et membre du Comex de la SNCF
- Modératrice : Sophie Gherardi, journaliste et conseillère de la rédaction de Philonomist, Fondatrice et directrice du Cefrelco.
Sessons du mercredi 13 octobre 2021
Grand Amphithéâtre Edgar Faure de l'Université Paris-Dauphine - PSL
Place du Maréchal de Lattre de Tassigny, 75016 Paris
M° Dauphine (L6) et Avenue Foch (RER C)
#9 / Politique de bifurcation de l’organisation des chaînes de valeur mondiales dans une économie décarbonée
Session du LEDa/Université Paris Dauphine - PSL, conçue par El Mouhoub Mouhoud, Président, Université Paris Dauphine-PSL, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Ouverture de la journée par El Mouhoub Mouhoud, Président, Université Paris-Dauphine-PSL
L'hypermondialisation des chaines de valeurs des années 1990-2000 est allée de pair avec une économie ultracarbonée. Réussir la transition écologique en créant de nouveaux emplois nécessite de penser un nouveau rapport des économies européennes à la mondialisation et à l'organisation des chaines de valeurs mondiales des différents secteurs clés de l'industrie et des services et d'utiliser les relocalisations comme instrument de développement des territoires et de compétitivité technologique européenne. Au-delà des aides financières directes souvent inefficaces, il est urgent de revoir les règles du jeu pour favoriser une parfaite traçabilité des chaines de valeurs mondiales.
Intervenant-e-s :
- Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste, BDO, Professeur à Paris I Panthéon Sorbonne
- Sébastien Jean, Directeur, CEPII
- El Mouhoub Mouhoud, Président, Université Paris-Dauphine-PSL
- Modération : Bénédicte Tassart, Rédactrice en chef, Service Etranger et Questions européennes, RTL
#10 / Peut-on sortir de l’économie du “moins cher” ?
Session Natixis, conçue par Patrick Artus, Chef économiste, Natixis, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Les économies ont été organisées depuis 30 ans pour fournir les prix les plus bas possibles aux consommateurs (ce qu'on peut appeler l'économie du « moins cher », du « low cost ») : délocalisation, grande distribution, freinage des salaires...
Si on veut relocaliser, favoriser la consommation de produits locaux, augmenter les bas salaires, réaliser la transition énergétique, il faut sans doute accepter des prix plus élevés : mais est-ce possible, comment faut-il l'accompagner. Quels sont les problèmes redistributifs qui apparaissent ?
Intervenant-e-s :
- Patrick Artus, Chef économiste chez Natixis, Professeur à PSE
- Olivier Babeau, Président chez Institut Sapiens
- Anne-Laure Delatte, Chercheur au CNRS, rattachée à l’Université Paris Dauphine-PSL (LEDa)
- Sébastien Jean, Directeur du CEPII
- Modérateur : Jean-Marc Vittori, Editorialiste, Les Echos
#11 et #12 / Transition écologique, questions climatiques : l’affaire de tous. En deux actes.
Fiche de présentation
Premier acte : Réduire le bilan carbone : comment mobiliser tous les acteurs ?
Session Les Economiques avec le Crédit Agricole, conçue par Pierre-Pascal Boulanger, Président-fondateur et membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
On connaît ce que proposent les économistes comme outils possibles afin de réduire le bilan carbone, ainsi que les hésitations, les balbutiements des politiques dans la manière de s'en emparer... ou pas. Pendant ce temps, les acteurs de terrain prennent des initiatives en la matière. Tous les acteurs ? En quoi consistent-elles ? Comment les fédérer ? Comment embarquer tout le monde dans la transition écologique ?
Intervenant-e-s :
- Philippe Brassac, Directeur général, Groupe Crédit Agricole
- Corinne Lepage, avocate spécialiste en droit de l’environnement, Cabinet Huglo Lepage Avocats, ancienne Ministre de l'Environnement
- Robert Ophèle, Président de l'AMF (Autorité des Marchés Financiers)
Christian de Perthuis, Professeur à l'université Paris Dauphine-PSL, Fondateur de la Chaire Economie du Climat
- Modératrice : Dominique Pialot, journaliste spécialiste des questions d'environnement.
Second acte : Les banques centrales vont verdir leur action
Session Les Economiques, conçue par Jezabel Couppey-Soubeyran, Maîtresse de conférence, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Ne pas agir n’est plus une option pour les banques centrales du monde entier face au risque climatique. Les discours de celles et ceux qui les président ont beaucoup changé en quelques années. Le mandat n’est plus présenté comme un obstacle à la prise en compte du risque climatique. C’est même désormais au nom de la stabilité, pas seulement financière, mais économique et monétaire, au cœur du mandat, que les banques centrales entendent désormais agir. Pour le moment, la parole est résolue mais les actions restent en gestation. Cela pourrait rapidement changer. Après le temps de la réflexion alimentée par les travaux du NGFS (Network for greening the financial system) doit venir celui de l’action. La BCE, par exemple, a fait de la question climatique un sujet clé de sa révision stratégique. Quels instruments verdira-t-elle ? Les prêts aux banques ? Les garanties exigées ? Les titres qu’elle achète ? … les options ne manquent pas. De quels indicateurs nouveaux, de quelles données les banques centrales vont-elles avoir besoin ? Si leur action accélère la transition, cela représentera-t-il un risque pour certains acteurs ? Et enfin, comment les banques centrales coordonneront-elles leurs actions à celles des superviseurs pour qu’ils verdissent ensemble ?
Intervenant-e-s :
- Jezabel Couppey-Soubeyran, Maîtresse de conférence, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Institut Veblen
- Yolaine Fischer, Direction des Services Juridiques, Banque de France
- Sylvie Goulard, Sous-Gouverneur de la Banque de France
- Pierre Monnin, Senior Fellow, Council of Economy Policies
Pierre-François Weber, Directeur, European and Multilateral Policies, Banque de France
- Modérateur : Christian Chavagneux, éditorialiste, Alternatives économiques
#13 / Vaccin : faut-il se débarrasser des brevets ?
Session Les Rencontres des SES de l’Académie de Paris, avec Alternatives économiques, conçue par Pierre-Pascal Boulanger et Julien Delépine, journaliste à Alternatives économiques.
Avec la pandémie de Covid-19 et l’impératif de vacciner la population mondiale pour se protéger contre la diffusion du virus et l’apparition de nouveaux variants, la question des brevets est revenue sur le devant de la scène. De nombreux pays et organisations demandent leur suspension pour permettre de produire davantage de doses. Mais les brevets freinent-ils vraiment la production de davantage de vaccins et de quelle manière ? Peut-on s’en passer ? Comment financer la recherche et l’innovation pharmaceutique sans brevets ?
Intervenant-e-s :
- Eric Baseilhac, directeur des affaires économiques et internationales du Leem (Fédération des entreprises du médicament)
- Nathalie Coutinet, économiste à l’Université Paris 13
- Matthieu Dhenne avocat au barreau de Paris, spécialiste des questions de propriété intellectuelle et des brevets, président de l’Institut de Boufflers, un think tank traitant de l’innovation
- Gaëlle Krikorian, sociologue, consultante sur les questions de santé, ancienne directrice des politiques de la campagne d’accès aux médicaments de Médecins sans frontières
- Modérateur : Justin Delépine, journaliste, Alternatives économiques
#14 / Quelles politiques de relocalisation ?
Session Les Economiques avec La Tribune, conçue par El Mouhoub Mouhoud, Président de l'Université Paris Dauphine - PSL, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Grand Entretien
Quelles politiques de relocalisation ou plus largement de reconquête des avantages comparatifs pour réindustrialiser la France ? Des financements publics destinés directement aux entreprises dans l'objectif de favoriser les relocalisations sont-ils la solution ?
Des mécanismes de régulation au niveau européen des échanges liés à la fragmentation des chaînes de valeur mondiales peuvent-elles aider à récupérer des avantages comparatifs sectoriels en Europe ? Que peut-on faire s'agissant des délocalisations de services aux entreprises ?
- El Mouhoub Mouhoud, Président de l'Université Paris Dauphine - PSL
- Philippe Mabille, Directeur de la rédaction, La Tribune
#15 / La crise a-t-elle significativement aggravé des situations de pauvreté ?
Session Les Economiques, conçue par Gilbert Cette, Adjoint au Directeur général des Études et des Relations internationales et Professeur associé à l’Université d’Aix-Marseille (AMSE) , membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
La crise de la COVID-19 a entraîné une contraction du PIB dont l'ampleur est sans précédent en période de paix depuis près de deux siècles. Des mesures massives de soutien du revenu des ménages et des entreprises ont été déployées par l'Etat pour soutenir l'emploi et limiter les effets de cette crise sur la pauvreté des ménages. Les positions avancées dans le débat public sont à cet égard très contrastées, certains évoquant une augmentation considérable des situations de pauvreté, d'autres au contraire que grâce aux dispositifs déployés, cette augmentation est limitée à certains publics très spécifiques. L'objet de cette session est de caractériser autant qu'il est possible les effets de la crise sur la pauvreté des ménages et l'efficacité en ce domaine des politiques engagées. Cette caractérisation abordera les dimensions économiques et sociologiques, et s'efforcera d'apporter des éléments de comparaison avec d'autres pays avancés.
Intervenant-e-s :
- Andrew Clark, Professeur d'économie à PSE
- Julien Damon, sociologue, Conseiller scientifique de l'EN3S
- Marie-Aleth Grard, Présidente de ATD Quart Monde
- Jean-Luc Tavernier, Directeur Général de l'INSEE
- Modérateur : Gilbert Cette, Professeur d'économie associé, AMSE
#16 / “Nuit Debout”, Gilets jaunes.… Quelles bifurcations ? Quel changement social ?
Session de l’APSES
Dans les « bifurcations » de la période récente, nous avons vu émerger des mouvements sociaux qui nous semblent inédits, tant par leurs formes que par les catégories d'acteurs mobilisés. Qu'ils soient de nature populaire comme les Gilets Jaunes, ou qu'ils se constituent à partir de populations à capital culturel élevé comme « Nuit debout », ces mobilisations récentes semblent avoir en commun de s'éloigner des mouvements sociaux et politiques plus institutionnalisés.
Occupation d'espaces et manifestations dans des lieux traditionnellement peu investis par le mouvement syndical, refus ou incompréhension vis-à-vis du cadre négocié et ritualisé de la manifestation, dépassement des organisations syndicales ou politiques traditionnelles : il semble intéressant de se demander en quoi ces mouvements bousculent le cadre établi.
De quels imaginaires ces mobilisations sont-elles porteuses ? Comment renouvellent-elles les répertoires d'action ? Quelles possibilités de changements politiques et sociaux se construisent dans ces situations collectives ?
Cette session sera l'occasion de la remise des prix du concours de vidéo lycéen.
Intervenant-e-s :
- Erik Neveu, professeur émérite de Science Politique, auteur de « Sociologie des mouvements sociaux », Ed. La découverte, 2019,
- Ludivine Bantigny, historienne, maîtresse de conférences à l'université de Rouen, autrice de « La plus belle avenue du monde » Une histoire sociale et politique des Champs-Élysées, Ed. La découverte, 2020,
- Laurent Jeanpierre, professeur de science politique à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris, auteur de « In Girum » Les leçons politiques des ronds-points, Ed. La découverte, 2019
- Modératrice : Catherine André, rédactrice en chef adjointe d'Alternatives Economiques
Sessions du jeudi 14 octobre 2021
Amphithéâtre Paul Painlevé du Conservatoire National des Arts-et-Métiers
292, rue Saint-Martin 75003 Paris
M° Arts-et-Métiers (L3 et 11)
#17 / Compétitivité économique et industrielle de la France et de l’Europe : est-on vraiment en train de décrocher ?
Session du Cnam, conçue par Alexis Collomb, Directeur du Département Économie Finance Assurance Banque (Efab), Professeur Titulaire de Chaire - Finance de Marché du Cnam, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Ouverture de la journée : Olivier Faron, Administrateur général, Cnam
Il est souvent dit que la France fait face à un décrochage économique et industriel à deux niveaux : d'abord le décrochage, accentué par la pandémie récente, de l'Europe face aux géants américain et chinois ; ensuite, au sein même de la zone euro et amorcé de longue date, le décrochage de la compétitivité industrielle française face à celle de nos voisins allemands.
Cette table ronde se focalisera sur cette question cruciale à l'heure des bifurcations économiques de la globalisation : la France est-elle vraiment en train de décrocher sur le plan économique et industriel, avec l'Europe face aux géants américains et chinois, et par elle-même face à ses partenaires européens ? Ou au contraire, a-t-elle de nombreux atouts, tels que sa capacité à innover, pour redevenir un moteur de croissance d'une Europe redynamisée ?
Intervenant-e-s :
- Philippe Aghion, Professeur au Collège de France
- Christian Saint-Etienne, Professeur émérite, Chaire d'Economie industrielle du Cnam
- Modérateur : Alexis Collomb, Directeur de l’EFAB, Cnam
#18 / Dangers et promesses du numérique pour la société de demain
Session Les Economiques de Turgot, conçue par Dominique Plihon, Professeur, Université Paris XIII, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Les technologies numériques induisent une révolution productive et une recomposition du capitalisme. Avec une concentration du système productif autour d’oligopoles susceptibles de remettre en cause la capacité des Etats à réglementer, à prélever des impôts, à maîtriser la création monétaire. Cette session abordera les enjeux et les risques liés à la numérisation, en particulier pour les questions de démocratie, information, travail, environnement, monnaie…
- Philippe Aghion, Professeur au Collège de France
- Mireille Bruyère, Economiste, Université de Toulouse 2
- Thomas Coutrot, Economiste, Dares
- Modérateur : Dominique Plihon, Professeur émérite, Université Paris XIII
#19 / 10h45 - 11h45
Faut-il démanteler les GAFAM ?
Session OMNES Education, conçue par Julien Pillot, enseignant - chercheur à INSEEC School of Business & Economics, Responsable du Pôle Valorisation de la recherche (Inseec U.), membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
La digitalisation accélérée de l'économie a assis la domination de titans du numérique, au premier rang desquels figurent les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). A la tête de produits et services que certains utilisateurs estiment peu contournables, ils auraient également acquis un pouvoir de marché et une connaissance intime des utilisateurs qui inquiètent les économistes et les législateurs, tant et si bien que la question de leur démantèlement éventuel est aujourd'hui clairement posée. Faut-il pour autant en arriver là ? D'autres mécanismes de régulation sont-ils envisageables ? Pour quels risques, mais aussi quelles efficiences potentielles ?
Cette session des Printemps de l'économie vous permettra de mieux connaître les sources de pouvoir et d'influence des GAFAM, et de vous positionner face à leur potentiel démantèlement à l'issue d'un vote interactif qui viendra clôturer débat contradictoire à la confluence de l'économie, de la politique et du droit.
- François Lévêque, Professeur d'économie, Mines ParisTech
- Frédéric Marty, Chargé de recherche, CNRS GREDEG (sous réserve).
- Aurélien Portuese, Professeur de droit, Dr Antitrust & Innovation Policy, ITIF
- Julien Pillot, enseignant - chercheur à INSEEC School of Business & Economics, Responsable du Pôle Valorisation de la recherche, Inseec U.
- Modérateur : Thibault Lieurade, Chef de rubrique économie, The Conversation France
#20 / La jeunesse : mal-aimée de nos sociétés ?
Session Les Economiques, conçue par Philippe Askénazy, Directeur de Recherche au CNRS-CMH-ENS-PSL, membre du Conseil scientifique du Printemps de l’économie
Une session sur la jeunesse. Une jeunesse tantôt présentée comme victime, tantôt comme coupable, tantôt comme responsable. Que faire pour améliorer son intégration économique, sociale comme politique dans nos sociétés ?
Intervenant-e-s (sous réserves):- Jahsrd, membre de Youth for Climate France
- Patricia Loncle, EHESP, co-éditrice de "Une jeunesse sacrifiée", Puf, 2021
- Susana Puerto, Spécialiste principale de l'emploi des jeunes à l'Organisation internationale du travail (OIT)
- François Sarfati, Université Paris-Saclay et Centre d’Etude de l’Emploi et du
Travail, Cnam - Modérateur : Philippe Askenazy, Directeur de Recherche au CNRS-ENS- Centre Maurice Halbwachs
#21 / 14h - 15h
Le soutien aux entreprises face la crise : de l'urgence à la relance
Session de la Direction Générale du Trésor, conçue par Agnès Bénassy-Quéré, Chef économiste, Direction générale du Trésor, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Face à un choc sans précédent, les mesures d’urgence ont permis d’éviter qu’un trop grand nombre d’entreprises ne se retrouve en situation d’insolvabilité ou ne perdent leurs compétences. Avec la levée des contraintes sanitaires, il s’agit désormais de s’assurer que les stigmates de la crise ne pèsent pas sur l’activité et l’investissement mais aussi d’accompagner les réallocations du tissu productif pour tenir compte de certaines modifications potentiellement durables de la demande.
Intervenant-e-s :
- Jean-Noël Barrot, Député de la 2è circonscription des Yvelines et chercheur en économie
- Selma Mahfouz, Economiste, Ex-directrice de la Dares (ministère du travail)
- Clément Malgouyre, Chercheur en Economie, Institut des politiques publiques
- Modératrice : Agnès Bénassy-Quéré, Chef économiste, DG Trésor
#22 / Société complexe ou sobriété radicale : qui sauvera la planète ?
Session de l’OFCE, conçue par Xavier Timbeau, Directeur général, OFCE Sciences Po, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Il a émergé une opposition entre deux approches de l'écologie. D'un côté, les partisans d'une sobriété radicale associent à leur vision de la contrainte environnementale une critique plus ou moins profonde du capitalisme. De l'autre, et avec un spectre assez large, les tenants d'une société respectant la neutralité carbone en 2050 ne l'imaginent pas autrement que par un haut niveau de complexité organisationnelle dans la société. De l'archipel de petites communautés autonomes et sobres au déploiement d'une infrastructure massive (jusqu'à la capture directe du CO2 dans l'atmosphère), appuyée sur une innovation permanente et une division du travail approfondie par la digitalisation, qui a raison ? Qui a le plus d'adhésion ? Qui sauvera la planète ?
Intervenant-e-s :
- Catherine Larrère, Professeure émérite de Philosophie à l'Université Paris 1- Panthéon-Sorbonne
- Jean-Charles Hourcade, Directeur du CIRED (Centre international de recherche sur l'environnement et le développement) (Cired), directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS
- Lola Vallejo, Directrice du programme climat de l'Iddri
- Xavier Timbeau, Directeur général, OFCE Sciences Po
- Modérateur : Xavier Timbeau, Directeur général, OFCE Sciences Po
#23 / La politique commerciale européenne à l'épreuve de la crise écologique : quelles priorités pour la présidence française de l'UE en 2022 ?
Session Les Economiques avec l’Institut Veblen, conçue par Mathilde Dupré, économiste, co-directrice de l'Institut Veblen
Un tiers de l'empreinte carbone de l'UE provient des émissions incorporées dans les importations. L'UE est aussi responsable de plus du tiers de la déforestation liée au commerce international de produits agricoles. La France porte plusieurs propositions pour verdir la politique commerciale européenne ? Seront-elles suffisantes pour aligner cette politique avec les objectifs ambitieux affichés dans le Green Deal ? Quel impact ont-elles sur les accords de commerce en préparation ?
Intervenant-e-s :
- Franck Riester, Ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité (sous réserve)
- Sabrina Robert-Cuendet, professeur de droit international et européen à Le Mans Université et membre de la Commission d'experts d'évaluation du CETA mandatée par le Gouvernement français en 2017
- Mathilde Dupré, codirectrice de l'Institut Veblen
- Modératrice : Anne Cheyvialle, chef adjointe de l'économie internationale au Figaro
#24 / Alors... ce monde d'après ?
Débat entre Think Tanks
Session de l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, conçue par Isabelle Laudier, Responsable de l’Institut, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Y aura-t-il un monde d'après ? En quoi dissemblera-t-il du monde d'avant ? Quelles bifurcations pour y parvenir ? Un débat passionnant entre les directeurs de quelques uns de nos plus grands Think tanks, autour des enjeux économiques, sociaux, environnementaux, sociétaux de la période post-covid.
Intervenant-e-s :
- Géraud Guibert, Président de La Fabrique Ecologique
- Sarah Proust, Conseillère experte auprès de la Fondation Jean-Jaurès
- Dominique Reynié, Directeur général et président du Directoire de la Fondation pour l'Innovation Politique (Fondapol)
- Modératrice : Isabelle Laudier, Responsable de l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts
Sessions du vendredi 15 octobre 2021
Grand Amphithéâtre Edgar Faure de l'Université Paris-Dauphine - PSL
Place du Maréchal de Lattre de Tassigny, 75016 Paris
M° Dauphine (L6) et Avenue Foch (RER C)
#25 / Où se place la France en termes d'inégalités avant et après redistribution ?
Session France Stratégie, conçue par Julien Rousselon, adjoint au Directeur du Département Société et politiques sociales, France Stratégie
Les inégalités sont un sujet ancien que l'actualité a remis au cœur des débats. L'atelier vise à prendre du recul sur la situation française en se fondant sur une comparaison des inégalités de revenus en Europe, en distinguant à cet égard les situations avant et après redistribution. C'est notamment l'approche qu'a retenu France Stratégie dans une étude publiée fin 2020. A cette occasion, ont été cités ou contactés bien d'autres acteurs académiques et administratifs disposant d'une expertise avérée. Plusieurs d'entre eux sont invités à apporter leurs éclairages complémentaires.
Intervenant-e-s :
- Michael Förster, Senior Policy Analyst, Inequalities, Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD)
- Elvire Guillaud, Maître de conférences en Economie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheuse au Centre d'Economie de la Sorbonne et affiliée au Laboratoire Interdisciplinaire d'Evaluation des Politiques Publiques (LIEPP) de Sciences Po
- Malka Guillot, Enseignante-chercheure à HEC Liège (Belgique) et chercheure affiliée à l'Institut des politiques publiques et au World Inequality Lab
- Julien Rousselon, statisticien-économiste, France Stratégie
- Michaël Sicsic, Economiste à l’Insee et chercheur associé au CRED (Université Paris 2)
- Modératrice : Isabelle Moreau, Directrice de la rédaction Pôle social, Agence AEF
#26 / Que faire avec les dettes publiques ?
Session Natixis avec Challenges, conçue par Patrick Artus, Chef économiste, Natixis, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
La question du niveau élevé d'endettement public après la crise de la Covid est très débattue. Peut-on clarifier ce débat : Y a-t-il un problème de solvabilité des dettes quand les taux d'intérêt sont très bas ? Quelles règles budgétaires sont les plus pertinentes ? Quel est l'effet des achats des Banques Centrales ? Que penser de la « Théorie Monétaire Moderne » ?
Intervenant-e-s :
- Patrick Artus, Chef économiste chez Natixis, Professeur à PSE
- Agnès Bénassy-Quéré, Chef économiste, Direction Générale du Trésor
- Jézabel Couppey-Soubeyran, Maîtresse de conférences l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Isabelle Job-Bazille, Chef économiste, Groupe Crédit Agricole
- Xavier Ragot, Président de l’OFCE Sciences Po
- Henri Sterdyniak, Economiste à l’OFCE Sciences Po
- Modérateur : Thierry Fabre, Rédacteur en chef adjoint, Challenges
#27 / Le PIB : une mesure d’avenir ?
Session INSEE conçue par Nicolas Carnot, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie, représentant son Directeur Jean-Luc Tavernier
Le PIB, une des plus grandes inventions du vingtième siècle selon Paul Samuelson, prix Nobel d’économie, s’est imposé comme référence de la mesure de la performance économique. Dans le même temps, les critiques du PIB sont nombreuses, qu’il s’agisse de pointer les limites des conventions ou de rappeler que le PIB ne saurait résumer à lui seul le bien-être des individus et encore moins servir d’unique horizon à la vie collective. Avec les transformations de la mondialisation et de la numérisation, la montée des préoccupations environnementales et les interrogations suscitées par la crise sanitaire, la question reste plus que jamais d’actualité pour le monde de demain : faut-il conserver le PIB, s’en débarrasser ou le faire évoluer ? Comment s’assurer que le PIB, et plus largement l’appareil de la comptabilité nationale sans lequel nous serions démunis pour appréhender globalement les réalités économiques, reste une mesure pertinente pour notre avenir, sans forcément pour autant écraser les autres dimensions de notre existence ?
Intervenant-e-s :
- Didier Blanchet, Directeur des études et synthèses économiques, INSEE
- Yaëlle Hauseux, Cheffe de la division concepts, méthodes et évaluations du département des comptes nationaux, Insee
- Xavier Timbeau, Directeur général, Ofce Sciences-Po
- Modérateur : Gilbert Cette, Adjoint au Directeur général des Études et des Relations internationales de la Banque de France et Professeur associé à l’Université d’Aix-Marseille (AMSE)
#28 / Economie du bien-être : quels enseignements pour la période post-COVID ?
Session PSE avec l’observatoire du bien-être du CEPREMAP, conçue par Anne-Célia Disdier, Professeur à PSE, Directrice de recherche à l’INRAE, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
L’épidémie de Covid a souligné à quel point le bien-être dépend de multiples facteurs et non du seul revenu : santé physique et mentale, relations sociales, confiance dans les autres et dans l’avenir... autant d’éléments qui ont été ébranlés au cours de l’année écoulée. Si la question du bien-être a été abordée lors des débats sur les mesures sanitaires à prendre, cette place ne va pas de soi. Prenant acte de la montée en puissance du bonheur comme objectif légitime depuis l’après-guerre, cette session montrera comment la mesure du bien-être subjectif vient enrichir l’analyse de la situation et modifier la conduite de l’action publique.
Intervenant-e-s :
- Sandra Hoibian, Docteure en sociologie, Directrice du pôle société au CREDOC
- Rémy Pawin, Docteur en histoire contemporaine, Professeur agrégé d’histoire et membre du laboratoire BONHEURS, Université de Cergy-Pontoise
- Mathieu Perona, Docteur en économie, Directeur exécutif de l’Observatoire du bien-être, CEPREMAP et membre du conseil scientifique de Santé Publique France
- Modératrice : Dominique Rousset, Productrice et animatrice de l'émission "Matières à penser" sur France Culture
#29 / Biden : une révolution économique ?
Session Les Economiques avec Alternatives économiques, conçue par Christian Chavagneux, Editorialiste, Alternatives économiques, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Les premiers mois de pouvoir du président américain Joe Biden ont fait souffler un vent nouveau sur le débat économique mondial. Le dirigeant de la première économie mondiale annonce que le triptyque de sa politique économique est plus de dette publique, plus d’impôts sur les riches et les entreprises et plus de dépenses publiques ! Il s’attaque avec force aux paradis fiscaux, suggère de lever les brevets sur la propriété intellectuelle, veut renforcer le pouvoir des syndicats, etc. Un cadre intellectuel pour le moins inhabituel en Europe !
Dix mois après ces annonces révolutionnaires, que reste-t-il du nouveau cap promis ?
Intervenant-e-s :
- Pierre-Cyril Hautcoeur, professeur à PSE, Directeur d’études à l’EHESS, économiste historien
- Florence Pisani, Directrice de la recherche économique à Candriam, spécialiste des Etats-Unis
- Xavier Ragot, président de l’OFCE
- Lison Rehbinder, CCFD-Terre solidaire, spécialiste des paradis fiscaux
- Modérateur : Christian Chavagneux, Editorialiste, Alternatives économiques
#30 / Environnement et croissance économique : un regard historique.
Session de l’EHESS avec Pour L'Eco, conçue par Jean-Yves Grenier, Directeur d’études, EHESS, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
La croissance économique a-t-elle toujours des effets destructeurs sur l’environnement ? Cette question essentielle est le plus souvent posée dans un cadre contemporain. La dégradation environnementale est perçue comme l’effet récent, voire très récent, de l’intensification des activités économiques sous la pression d’une demande toujours plus insatiable, en particulier en matière énergétique. Pour approfondir ces questions et mieux les comprendre, il s’agit d’introduire une dimension historique. On s’intéressera ainsi à ce que signifie en terme d’environnement et d’écologie – pour les historiens mais aussi pour les contemporains – la notion de croissance économique et on s’efforcera de comprendre quels ont été les moyens d’action de l’Etat, juridiques économiques ou politiques, pour tenter de rendre compatibles l’augmentation de la production de richesses et la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.
Intervenant-e-s :
- Thomas Kekenbosch, Doctorant de l'EHESS
- Fabien Locher, Historien des sciences, Chargé de recherche au CNRS,
Membre du Groupe de Recherches en Histoire Environnementale (GRHEN), Enseignant à l'Université de Lausanne (UNIL) et à l'EHESS
- Hélène Tordjman, Economiste, Maîtresse de conférences-HDR à l'université Sorbonne Paris-Nord et membre du Centre de recherche en économie de Paris Nord
- Modérateur : Stéphane Marchand, Rédacteur en chef, Pour L'Eco
#31 / Transition écologique, transition sociale
Session Les Économistes atterrés, conçue par Henri Sterdyniak, Chercheur affilié, OFCE Sciences Po
Dans les années à venir, l'humanité doit passer à une économie décarbonée, soucieuse de la protection de la planète et de la bio-diversité. Cette transition est-elle possible dans le cadre de l'économie capitaliste financiarisée, l'État se contentant de modifier les incitations par la fiscalité écologique ? Faut-il mettre en place une planification écologique ? Faut-il modifier les rapports de pouvoir dans les entreprises ? Cette transition est-elle possible sans une remise en cause du niveau de vie et du mode de vie des ménages ?
Intervenant-e-s :
- Gilles Rotillon, professeur émérite en sciences économiques à l'Université Paris Nanterre, auteur de : « Le climat ET la fin de mois », Editions Maïa, 2020
- Katheline Schubert, professeur d'économie à l'Université Paris 1, auteure (avec Fanny Henriet de : « La Transition énergétique, objectif ZEN », Editions Rue d'Ulm, 2021.
- Hélène Tordjman : maitresse de conférence-HDR à l'Université Paris XIII, auteure de « La croissance verte contre la nature », La Découverte, 2021
- Modérateur : Henri Sterdyniak, économiste affilié à l'OFCE, membre du collectif d'animation des économistes atterrés.
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Responsable de la publication : Pierre-Pascal Boulanger