Emparez-vous de l'économie !
#1 / 8h30-9h30 Session d'ouverture
Les promesses de l’avenir : pour un discours positif de la transition écologique
Session OMNES Education, conçue par Marie-Nathalie Jauffret, Sémiologue, Enseignante-chercheure à l'International University of Monaco.
Ouverture de la 11è édition du Printemps de l'économie :
En suscitant craintes et découragements, l'accumulation de discours alarmistes et pessimistes nous promettant des lendemains sombres n'est pas propice à l'action. Comment les sciences humaines et sociales peuvent-elles œuvrer à la construction d'un récit positif de la transition, qui pousse à l'engagement individuel et collectif vers un avenir désirable ? Une session au regard international.
Intervenant-e-s :
#2 / 9h45-10h45
Résoudre l'anomalie du sous-investissement
Tant aux Etats-Unis que dans la zone euro, le taux d'investissement net (net de la consommation de capital fixe, des amortissements du capital) des entreprises a beaucoup baissé entre les années 2000 et les années 2010.
Pourtant, le taux de profit des entreprises, le q de Tobin (ratio de la valeur boursière des entreprises à leur stock de capital en valeur) ont beaucoup augmenté, ce qui aurait dû conduire au contraire à une hausse du taux d'investissement.
Il faudrait corriger cette anomalie qui conduit à une modernisation très faible des entreprises, à une insuffisance de l'investissement dans la transition énergétique et à un recul des gains de productivité.La cause de cette relation contre-intuitive entre les profits des entreprises et leurs investissements est probablement à trouver dans l'utilisation des profits. Les entreprises et leurs actionnaires ne les utilisent pas pour investir dans de nouvelles capacités de production mais pour acheter des actifs immobiliers préexistants ou financiers (actions et entreprises qui existent déjà) ce qui génère une rentabilité plus forte que l'investissement dans du nouveau capital des entreprises. Le fait que les profits soient utilisés pour acheter des actifs qui sont déjà présents conduit à ce que la hausse de la profitabilité des entreprises entraîne une hausse du prix des actifs financiers et immobiliers et pas une hausse des investissements des entreprises. Comment corriger cette anomalie ?
Intervenant-e-s :
#3 / 11h-11h55
Verdir la politique du logement : avons-nous les moyens de nos ambitions ?
Session DG Trésor, conçue par Agnès Bénassy-Quéré, ancienne cheffe économiste de la DG Trésor, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
La France s'est dotée d'objectifs écologiques ambitieux qui se traduisent par de nouvelles priorités dans la politique du logement. Il s'agit d'abord d'atteindre en 2050 l'objectif de zéro artificialisation nette (pour chaque hectare artificialisé un hectare devra être renaturé). En effet, l'artificialisation est porteuse d'externalités négatives économiques et sociales (désertification des centres-bourgs, moindres économies d'agglomération), environnementales (atteintes à la biodiversité) et climatiques (changement d'usage des sols, réduction des puits de carbone, étalement urbain). Pour réduire l'impact du réchauffement climatique, la France s'est également fixé l'objectif de neutralité carbone qui nécessitera de réduire significativement nos émissions de gaz à effet de serre, et d'accompagner la rénovation énergétique des logements. Les intervenants feront un point d'étape sur la réalisation de ces objectifs, discuteront des différents outils mobilisés jusqu'ici et des mesures pour les améliorer.
Intervenant-e-s :
#4 / 12h-13h
Quel engagement des acteurs financiers ?
Session Les Economiques avec le Crédit Agricole, conçue par Isabelle Job-Bazille, Cheffe économiste du Groupe Crédit Agricole S.A.
Intervenant-e-s :
#5 / 14h-15h
La ville productive, levier de la transition énergétique.
Session Institut pour la Recherche, Groupe Caisse des Dépôts, conçue par Isabelle Laudier, Responsable de l'Institut pour la Recherche, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Intervenant-e-s :
#6 15h15-16h15
Vieillissement, dépendance : comment faire face ?
Le vieillissement de nos sociétés soulève des enjeux multiples : économiques, sociaux, sociétaux. Si les débats portent dans l'actualité sur le financement des retraites, le vieillissement touche aussi aux questions d'emploi, de politiques de santé, de cohésion sociale ou d'équité intergénérationnelle. Parmi ces questions, la prise en charge du grand âge devient centrale, et impose de revoir les modèles d'accueil et d'accompagnement des plus âgés, pour plus de soins et d'humanité. Cette table-ronde abordera toutes ces questions.
Intervenant-e-s :
#7 / 16h30 - 17h30
Sortir des investissements fossiles : acteurs et leviers du changement
Session Institut Veblen, conçue par Mathilde Dupré, Co-directrice de l'Institut Veblen
Session du Cnam, conçue par Alexis Collomb, Professeur, Directeur du Département EFAB, Cnam, Membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Si les derniers rapports du GIEC ont par exemple clairement souligné que la sobriété – thème du dernier Printemps de l'Economie – dans l'extraction et l'utilisation de ressources naturelles (e.g. recycler plutôt que refabriquer) ou dans les usages (e.g. emprunter du durable plutôt que consommer du jetable) était un levier indispensable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, on peut bien sûr aussi s'interroger sur notre capacité à innover pour trouver des solutions technologiques à différentes causes clairement identifiées du réchauffement climatique. C'est précisément l'objet de cette table ronde : essayer de montrer si et comment certaines innovations pourraient avoir un impact significatif pour lutter contre le réchauffement climatique. Et si certains analystes se méfient de l'alibi trop simple de « l'innovation nous sauvera » comme l'excuse parfaite pour ne rien changer dans nos comportements, et pointent précisément du doigt ces innovations (e.g. le moteur thermique) qui ont considérablement dégradé notre environnement, on peut néanmoins se demander si le génie humain sera capable de bien innover aujourd'hui pour réparer ce qui fut joyeusement ignoré hier. L'heure est à l'action et à l'engagement... L'heure est-elle à l'innovation engagée ?
Intervenant-e-s :
#8 / 8h30-9h30
Travailler mieux, pour répartir mieux : action !
Session Xerfi, conçue par Olivier Passet, Directeur de la recherche chez Xerfi, membre du conseil scientifique du Printemps de l'économie
Le capitalisme financiarisé est confronté à au moins deux crises de soutenabilité : environnementale et sociale. Cette seconde dimension doit être aussi au cœur de l’action. Elle a pour arrière-plan, une crise de la reconnaissance de la valeur travail. Cette dernière a été effleurée mais tout aussitôt éludée lors des confinements lorsque le Président a évoqué la question des « invisibles », essentiels au fonctionnement de nos économies et non rémunérés à leur juste utilité sociale. Alors que d’un côté certains s’inquiètent des dérives d’un « néo-féodalisme » numérique qui remet au goût du jour le travail à la tâche et, que de l’autre, enfle le contingent des bullshit jobs, parfois sur-rémunérés et à l’utilité sociale mal identifiée, la distribution primaire du revenu (celle avant impôts et transferts sociaux), creuse de plus en plus l’écart entre les plus aisés et les plus pauvres. Les distorsions atteignent une telle ampleur que leur correction a posteriori est hors de portée des instruments de redistribution traditionnels. Pour corriger les inégalités sociales, le premier réflexe est de taxer les plus riches, mais à force de taxer, l'impôt devient confiscatoire, sans parler de son incidence en termes d’évasion. L’autre option consiste à indemniser les plus pauvres ou à diminuer leur fardeau fiscal avec pour effet collatéral d’assécher financièrement la protection sociale. Nous sommes dans deux impasses et de moins en moins de citoyens croient en la capacité financière des gouvernants à réparer a posteriori les dégâts de l’économie de marché. La sociale démocratie est sévèrement sanctionnée en Europe pour cela. Son double discours qui consiste à pousser toujours plus loin notre modèle vers le marché, avec la promesse d’une compensation des perdants à laquelle de moins en moins de gens croient, nourrit la colère et les postures extrêmes, sapant in fine notre socle démocratique. Cet enjeu implique de repenser les modalités d’insertion dans l’emploi, la valorisation des métiers et nos systèmes de gouvernance.
Intervenant-e-s :
#9 / 9h45-10h45
Quelle stratégie de transition énergétique ?
Session Natixis, conçue par Patrick Artus, Conseiller économique senior de Natixis, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Deux stratégies différentes pour réussir la transition énergétique sont proposées aujourd'hui.
D'une part, la stratégie de l'effort d'investissement en production et stockage d'énergies renouvelables, de décarbonation de l'industrie et des transports, de rénovation thermique des bâtiments et logements. On évalue d'habitude le besoin d'investissement supplémentaire pour arriver à la neutralité carbone en 2050 à 4 ou 4,5 % du PIB dont l'Europe ne réalise aujourd'hui que la moitié. Les tenants de cette stratégie soutiennent que si cet effort d'investissement est réalisé, il est possible de produire une quantité d'énergie (essentiellement d'électricité) suffisante pour éviter tout rationnement.
D'autre part, une stratégie basée sur la nécessité de réduire la consommation d'énergie, de rationner l'utilisation d'énergie par les consommateurs et les entreprises. Les tenants de cette stratégie mettent en avant les difficultés de la stratégie d'investissement (transfert de la rareté de l'énergie sur la rareté d'autres matières premières, prix élevé des énergies renouvelables qui créent un accroissement des inégalités) et concluent qu'il faudra limiter la quantité d'énergie consommée par chaque personne. Ils poussent à la définition de quotas individuels (de transport , de chauffage...) qui limitent la consommation globale d'énergie.
On pourra se demander si la stratégie d'investissement est réalisable, si la stratégie contraignante est compatible avec la liberté individuelle, si les incitations financières diverses ne peuvent pas se substituer à la contrainte.
Intervenant-e-s :
#10 / 11h-11h55
MACF et IRA : priorité donnée à l'environnement ou retour du protectionnisme ?
Session du CEPII, conçue par Isabelle Bensidoun, Antoine Bouët, Michel Fouquin, CEPII, Membres du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Session INSEE conçue par Nicolas Carnot, Directeur des études et synthèses économiques, INSEE, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
L'inflation est à un niveau inconnu depuis presque 40 ans. C'est donc une expérience nouvelle pour beaucoup, et concrète pour tous. Elle soulève de très intéressantes questions de mesure, d'analyse et de politique économique, qui seront abordées avec des spécialistes de l'Insee, de l'OFCE et de la Banque de France. Comment mesure-t-on au juste l'évolution des prix et que penser des écarts parfois mis en avant avec le « ressenti » des personnes ? Quelle est la nature de la fièvre récente des prix : est-elle temporaire ou durable, et avec quelles conséquences pour les niveaux de vie ou la compétitivité ? Et quel policy mix pour y répondre, en particulier quels rôles respectifs des instruments budgétaires et de la politique monétaire ?
Intervenant-e-s :
#12 / 14h-15h
Autonomie stratégique et avenir du multilatéralisme ?
Session Banque de France/Académie de Paris, conçue par Olivier de Bandt, Directeur de la recherche, DGSEI de la Banque de France, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Intervenant-e-s :
#13 / 15h15-16h15
Capitalisme numérique vs. transition écologique et énergétique : l’impossible (ré)conciliation ?
Session OMNES Education, conçue par Julien Pillot, Enseignant-Chercheur en Economie à Inseec Grande Ecole, Directeur Valorisation de la recherche à Omnes Education, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Les politiques du numérique et de l'environnement semblent parfois poursuivre des objectifs contradictoires. L'erreur serait pourtant de sacrifier l'économie numérique, aux impacts environnementaux préoccupants, sur l'autel de la transition écologique. Quelles sont les actions à mener pour (ré)concilier le capitalisme numérique et la transition écologique et énergétique ? Et à quel niveau doivent se situer ces nouveaux engagements ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles cette session entend apporter quelques éléments de réponse pour esquisser, ensemble, les contours d'un modèle de croissance numérique (enfin!) soutenable.
Pour en savoir plus, Capitalisme numérique et transition écologique : l'impossible (ré)conciliation ? par Julien Pillot sur Vie Publique
Intervenant-e-s :
Après une longue période de stabilité des prix, l’inflation fait un retour fracassant alors même que nos économies font déjà face depuis trois ans à une multiplication des crises économiques. Que ce soit les déstabilisations de l’offre et la demande héritées de la crise sanitaire ou les tensions sur les matières premières provoquées par les tensions géopolitiques et les risques de pénurie, le contexte économique s’avère d’une complexité rarement égalée. Car, bien entendu, la crise environnementale et les dérèglements climatiques parachèvent un tableau déjà bien sombre.
Les impacts sociaux sont dévastateurs : on ne peut que constater que les inégalités de revenus se sont accrues pendant la Covid et que l’inflation touche avant tout le pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles. Que faire pour stabiliser l’économie, soutenir les revenus et mettre en œuvre une véritable transition écologique ? Des mesures de soutien à l’économie ont été prises avec le « quoiqu’il en coûte » ; le plan de France-Relance se met en place autour de vingt-cinq mesures phares ; et la Banque centrale européenne se charge de l’inflation en relevant les taux directeurs. Mais tout cela est-il suffisant et pertinent pour affronter les défis présents et à venir ? La session reviendra sur ces enjeux économiques et sociaux et explorera les pistes d'action afin d'assurer une dynamique économique sociale et soutenable.
Intervenant-e-s :
#15 / 18h-19h30
Consommer, est-ce vraiment s'engager ?
Session APSES, conçue par le collectif Paris, Créteil, Versailles
Intervenant-e-s :
#16 / 8h30-9h30
Les intervenants vont exposer les enjeux d'une fiscalité verte performante qui ne conduise pas à faire augmenter l'empreinte carbone du pays par plus d'importations malgré une baisse des émissions sur le territoire. Des options seront discutées afin de comparer leurs impacts sur le niveau de vie, les inégalités, la compétitivité, l'attractivité, la croissance potentielle, l'emploi, les finances publiques et le taux des prélèvements obligatoires. Un temps de débat avec les participants sera organisé afin de recueillir les questions, les réactions et les suggestions.
Intervenant-e-s :
#17 / 9h45-10h45
Les effets macroéconomiques du changement climatique : une perspective européenne
Session Académie de Paris avec la Banque de France, conçue par Olivier de Bandt, Directeur de la recherche, DGSEI de la Banque de France, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
Intervenant-e-s :
#18 / 11h - 11h55
Ukraine : agir pour reconstruire la défense européenne.
Session Les Economiques, conçue par Bénédicte Tassart, Chef du Service International, RTL, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Conférence-dédicace à l'occasion de la sortie du livre de Michel Fouquin, Conseiller au CEPII, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie
#20 / 14h - 15h
ChatGPT : amie ou ennemie ?
Session Les Economiques avec Alternatives économiques, conçue par Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives économiques, membre du conseil scientifique du Printemps de l'économie
Avec l'arrivée de ChatGPT, l'intelligence artificielle a fait son entrée grand public. De quoi révolutionner le monde du travail (emplois, productivité...) comme jamais ou bien est-ce une évolution technologique comme les autres ? L'Europe est-elle encore une fois distancée par les Etats-Unis et la Chine ? Faut-il encourager son utilisation ou bien en avoir peur ?
Intervenant-e-s :
#21 / 15h15-16h15
Femmes et Science : dépasser les stéréotypes de genre.
Session PSE-Ecole d'Economie de Paris, conçue par Anne-Celia Disdier, Economiste, Directrice de recherche INRAE, Professeur à Paris School of Economics, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
Les femmes sont très largement sous-représentées dans les carrières scientifiques. Pourquoi est-il important d’attirer les femmes vers ces carrières ? Comment se construisent et se diffusent les stéréotypes de genre, en France et à l’étranger ? Quel lien peut être établi avec les inégalités sociétales ? Autant de questions qui seront abordées lors de cette session, durant laquelle sera également engagée une réflexion quant aux solutions envisageables. Seront notamment évoqués le rôle des ‘modèles’ dans la déconstruction de ces stéréotypes et l’influence des institutions, avec l’exemple de la division puis de la réunification allemande.
Mot de cloture :
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Responsable de la publication : Pierre-Pascal Boulanger